Raconter l’histoire de Foulayronnes ce serait ne prendre en compte que la date officielle de la création de notre commune, c’est-à-dire le 29 Octobre 1795.

Le territoire que nous habitons mérite mieux. En effet, on peut sans forfanterie aucune dire et écrire qu’il a été foulé par l’homme depuis la fin de la période préhistorique. En attestent la réalité les nombreuses grottes répertoriées dans les falaises de la commune, de même que la présence d’un tumulus au lieu-dit « Marmande » près du lac de Talives ou encore les vestiges retrouvés dans l’enceinte de l’oppidum gaulois du plateau du Tibet .

La période gallo-romaine, quant à elle, a laissé des traces de son passage, ne serait ce que par les noms des hameaux de Cayssac et de Pauilhac ( la villa de Cassius pour le premier et de Paulius pour le second). A Cayssac, non loin du site de l’église en ruines, ont été trouvés par des particuliers des objets attestant la présence d’une villa gallo-romaine.

Au V et VI siècles, Foulayronnes n’échappe sans doute pas à la création des paroisses rurales. Les lieux dédiés au culte hors la ville sont sans doute construits en bois ou installés sur l’emplacement d’offertoires païens, voire dans des dépendances de vestiges gallo-romains. La proximité de sources ou de fontaines dont l’eau a quelques vertus est souvent propice à la création d’un site chrétien. L’église du vallon de Vivès, l’actuel vallon de Vérone pourrait ainsi avoir trouvé sa place à côté de la fontaine dénommée parfois dans certaines écrits Fontaine Saint Martin.

Du Vème au Xème siècle, Foulayronnes comme toute la contrée fut victime des incursions et passages répétés des nombreux peuples barbares. L’après Charlemagne sera une période durant laquelle les seigneurs organisent leur pouvoir à partir et autour de la religion . Apparaîtront dès lors des églises ou chapelles construites en pierre .La plus ancienne à Foulayronnes est celle de Cayssac ( en ruines à l’heure actuelle) qu’il est permis de dater selon certains écrits de la période 1060-1070.

Des sondages de sols effectués lors des travaux de la déviation de la route nationale ont mis à jour une nécropole non loin de la ferme de Bordeneuve avec des restes de murs en pierre. Ce site qui n’a pas été exploité pourrait dater du IXème siècle.

Au cours des Xème et XI ème siècles commence à se répandre le culte de Saint Jacques de Compostelle. Empruntant les routes commerciales de cette époque, les pèlerins de tous rangs et de toutes origines , mais principalement des nobles , des ecclésiastiques et des marchands , se rendaient en Galice de Paris , de Vézelay , du Puy en Velay et d’Arles.

Le vallon de Vivès faisait partie de ces voies secondaires qui ralliaient le chemin de la Ténarèze.

 

La fontaine des voleurs

On raconte que s’arrêtant à la Fontaine Saint Martin pour se désaltérer , ils étaient surpris par des voleurs de grands chemins, qui, cachés dans les cavités de la falaise toute proche, guettaient leur passage. Les pèlerins partaient souvent en emportant avec eux leur or et leurs objets précieux. Les larrons n’avaient donc plus qu’à se servir… L’endroit était-il un coupe-gorge notoire ou seulement un lieu de larcins ?

Jamais aucun « voyageur » n’en a laissé de trace écrite, mais toujours est-il que la fontaine prit le vocable de FONS LATRONUM , qui deviendra le nom du lieu-dit. Par les déformations de la langue orale, mais aussi sans doute des erreurs de calligraphie, de Fons Latronum ,l’endroit prendra l’appellation de Foulayronnes.

Quand en 1795, les communes furent créées, ce ne fut pas un nom de hameau comme Artigues, Le Caoulet, Cayssac, Monbran, Pauilhac, ou Saint Julien qui fut choisi, mais bien celui du lieu-dit de la fontaine, donc Foulayronnes.

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